La banque de données des formations post-baccalauréat en transport et logistique

La dernière mise à jour du recensement des formations a été achevée en décembre 2016. Elle fait apparaître quelques changements par rapport au recensement précédant, datant de 2014. Ces changements ne sont toutefois pas suffisamment importants pour justifier de reprendre intégralement l’analyse que nous avions faite du recensement de 2014 qu’on trouvera ci-dessous. A la fin de cette analyse, nous indiqueons cependant les principales modifications intervenues entre 2014 et 2016

 

 

La banque de données résultant du recensement des formations post-baccalauréat en transport et logistique est accessible à la rubrique « Rechercher une formation » et à l'adresse  http://afitl.ish-lyon.cnrs.fr//index.php/rechercher-une-formation.html

 

Un moteur de recherche permet de choisir le niveau du diplôme délivré (Bac + 2, Bac + 3, etc.), le type de diplôme (BTS, DUT, diplôme homologué de niveau 1, 2 ou 3, licence professionnelle, master, mastère spécialisé, etc.) la région et la commune où cette formation est organisée. On peut utiliser simultanément tous ces critères, ou n'utiliser que le critère du niveau du diplôme qui est le seul critère imposé.

 

L'AFITL a procédé à un premier recensement en 2006, puis à des mises à jour annuelles à partir de 2008.

 

En revanche l'analyse des résultats n'a été faite qu'en 2006 et 2009. Beaucoup de changements étant intervenus depuis cette période, il est nécessaire de commenter les résultats du recensement de 2014 et de montrer les évolutions intervenues.

 

Rappelons d'abord comment ce recensement est réalisé.

 

 

1. Le recensement des formations

 

Ce recensement est réalisé grâce à une recherche aussi systématique que possible sur Internet, en partant des informations qu'on trouve sur le site de l'AFT-IFTIM et en utilisant un certain nombre de moteurs de recherche qu'on trouve sur Internet et en particulier Studyrama, Kelformation, Logistique.com ou des sites institutionnels (par exemple le site de la Conférence des Grandes Ecoles ou des Chambres de Commerce et d'Industrie).

 

Cette approche soulève un certain nombre de problèmes.

 

Le choix des formations retenues

 

Le mot logistique étant à la mode, de nombreuses formations portent dans leur intitulé le mot « logistique », alors que l'examen de leur programme fait apparaître qu'en réalité elles concernent le commerce international, les achats, la grande distribution ou la gestion de la production. De même portent dans leur intitulé le mot « logistique » des formations dans lesquelles les enseignements à contenu logistique sont très secondaires et constituent au mieux une option, au pire une simple sensibilisation. Nous n'avons retenu dans ce recensement que les formations dans lesquelles le transport et la logistique constituaient l'essentiel de la formation, et écarté les formations nous paraissant relever plutôt des achats, du commerce international ou de la gestion de la production...

 

Il est possible qu'au fil du temps nos critères de sélection aient un peu changé, même involontairement, et donc les comparaisons dans le temps sont à prendre avec prudence, du moins lorsque les variations sont faibles.

 

La qualité des informations trouvées

 

Les informations qu'on peut trouver sur Internet sont de qualité très diverse. On trouve sur certains sites des informations très détaillées expliquant les objectifs de la formation, présentant le programme, les volumes horaires, les noms des enseignants... et le coût de la formation. Malheureusement, d'autres sites d'établissements sont plus succincts et présentent la formation qu'ils proposent sur le mode publicitaire sans donner aucune information précise sur le contenu des enseignements. A quoi s'ajoute le fait qu'il n'est pas toujours facile de trouver la ou les page(s) qui présente(nt) la formation, que les informations sont parfois anciennes voire périmées et peuvent concerner des formations qui n'existent plus... Notons que si, en 2006, quelques établissements (surtout des lycées) ne disposaient pas d'un site Internet, c'est aujourd'hui tout à fait exceptionnel.

 

Une fois le recensement effectué, un message invitant à vérifier les informations recueillies a été adressé à l'adresse de messagerie trouvée sur le site internet de la formation. Ce qui a permis de constater que ces adresses étaient parfois erronées (non actualisées) et, lorsque le message est parvenu à son destinataire et que celui-ci a bien voulu répondre, de corriger ou compléter les informations données.

 

On peut noter que se développe la tendance à ne pas indiquer dans les informations fournies par les formations une adresse de messagerie, mais à proposer une page internet permettant de rédiger un message et de l'envoyer à une adresse inconnue de l'expéditeur.

 

Malgré ces difficultés, le recensement de 2006 et sa mise à jour systématique depuis 2008 ont été menés à terme.

 

On pourrait penser que, compte tenu des recoupements réalisés, le recensement ne comporte pas de formations qui n'existent pas ou qui n'existent plus. Ce n'est malheureusement pas certain : des organismes de formations privés, notamment au niveau de formation Bac + 2, affichent sur internet une longue liste de sites de formation où tel ou tel diplôme est préparé. On se demande si ces formations existent réellement, ou s'il ne s'agit pas de simples projets d'ouverture de section affichés avant le début de l'année scolaire, auxquels l'organisme a dû finalement renoncer faute d'un nombre suffisant de candidats. Mais si ces organismes ne répondent pas aux questions qu'on leur pose, et qu'on s'en tient donc à ce qu'ils écrivent sur leur site internet, on n'a aucun moyen de connaître la vérité. On peut penser que le nombre des formations de niveau Bac + 2 est ainsi majoré d'une vingtaine de formations « fictives ».

 

Il est aussi à craindre que ce recensement comporte des lacunes, car il existe probablement des organismes dont les formations ne sont pas affichées sur un site internet, ou parce qu'on ne les a pas trouvées : aucune procédure ne permet de garantir l'exhaustivité.

 

 La mise à jour de ce recensement suppose la contribution de tous, et ceux qui constateraient des erreurs et des lacunes sont instamment invités d'en faire part en envoyant un message à l'AFITL et plus précisément à maurice.bernadet@let.ish-lyon.cnrs.fr

 

 Les informations recueillies

 

Pour chaque formation les variables suivantes ont été renseignées :

  • Le nom de l'établissement assurant la formation
  • Eventuellement le nom de la composante de cet établissement organisant la formation
  • Eventuellement le nom d'autre établissement collaborant à la formation
  • L'intitulé général du diplôme délivré
  • Eventuellement la spécialité
  • Eventuellement une remarque additionnelle précisant que le diplôme est préparé en formation continue, en apprentissage, que l'enseignement est en anglais...)
  • Le type de diplôme (BTS, licence professionnelle, master, diplôme habilité de niveau X, etc.)
  • Le niveau de sortie du diplôme (de Bac + 2 à Bac + 6)
  • La discipline principale à laquelle on peut rattacher la formation (généralement Economie et gestion, parfois Géographie, Droit...)
  • L'adresse (ou les adresses) Internet où l'on peut trouver l'information sur cette formation
  • L'adresse postale de l'établissement, le numéro de téléphone, le numéro de fax et l'adresse de messagerie, ainsi que la région.

 

Lorsqu'une formation est préparée par le même établissement en des lieux différents (cas par exemple de nombreuses formations de l'AFT-IFTIM), on a considéré qu'il s'agissait de plusieurs formations.
De même lorsqu'une formation offre des options différentes relevant du champ du transport et de la logistique, on a traité chaque option ou spécialité comme constituant une formation différente.
Lorque le même diplôme est préparé selon des "formules" différentes (en temps plein et en alternance par exemple) on a considéré que chaque "formule" correspondait à une formation.
Enfin, lorsqu'un DUT est délivré en formation normale et en année spéciale (formation en un an ouverte à des titulaires d'un bac + 2), on a considéré qu'il s'agissait de formations différentes.

 

L'importance des changements intervenus à chaque mise à jour

 

Bien qu'on n'ait pas établi de statistiques rigoureuses, on peut estimer que chaque année au moins un enregistrement sur trois est modifié. Certes, il s'agit le plus souvent de modifications secondaires portant sur le numéro de téléphone, l'adresse de messagerie, l'adresse postale. Plus ennuyeux pour celui qui procède à la mise à jour est le changement de l'adresse de la (des) page(s) internet présentant la formation.

 

Mais les changements concernant les formations elles-mêmes sont fréquents. Il y a bien sûr des formations qui ont purement et simplement disparu, tandis que d'autres ont vu le jour. Par ailleurs des formations ont évolué : le programme a été modifié, le diplôme délivré a changé d'intitulé, de type, plus exceptionnellement de niveau.

 

Dans ces conditions, il est difficile de mesurer un taux de renouvellement mais on peut estimer (sans tenir compte des simples adaptations des programmes) qu'il est au moins de 15 % par an, peut-être de 20 %, ce qui est considérable. Toutefois ce taux varie dans de fortes proportions selon le type de diplôme et la nature de l'organisme de formation. Par exemple, la liste des BTS des établissements publics varie peu, de même que celle des DUT Gestion Logistique et Transport qui est restée  inchangée depuis 2006. L'AFT en revanche adapte chaque année la liste et la localisation de ses formations.

 

 

 2. Les enseignements du recensement

 

A / Enseignements généraux sur l'ensemble des formations recensées

 

Le nombre des formations selon le niveau de sortie du diplôme

 

  Recensement 2014 Recensement 2006
 Bac + 2 236 133
 Bac + 3 125 69
 Bac + 4 19 35
 Bac + 5 105 87
 Bac + 6 18 21
 Total 503 345

 

Notons, avant de commenter ce tableau, qu'il indique le nombre de formations recensées et qu'il faut éviter d'en tirer des conclusions sur le nombre des étudiants en formation. En effet toutes les formations n'ont pas les mêmes effectifs. S'il est vrai que la plupart d'entre elles fonctionnent sur la base de groupes de 20 à 30 étudiants, au maximum de 40 - ce qui fait déjà un écart important -, il existe à cette règle une exception notable : certains IUT fonctionnent avec plusieurs groupes par année (jusqu'à 4) de sorte que les promotions peuvent dépasser la centaine d'étudiants.

 

Le nombre des formations recensé en 2014 est supérieur à 500, et il a fortement augmenté depuis 2006. Tous niveaux de diplômes confondus, l'augmentation est de 46 %. Mais à l'évidence, les nombres des formations par niveau de sortie des diplômes n'ont pas augmenté de façon parallèle.

 

Les changements les plus notables sont la diminution (- 46 %) du nombre des formations de niveau Bac + 4 qui étaient déjà peu nombreuses en 2006 et l'augmentation du nombre des formations de niveau bac +3 (83 %). Mais il s'agit de deux phénomènes liés, traduisant l'adaptation du système éducatif au LMD. A noter que le nombre de formations à bac + 3 est, en 2014, du même ordre de grandeur que celui des formations de niveau bac + 2 en 2006.

 

Mais le nombre des formations de niveau  Bac + 2 a depuis augmenté de 78 %

 

Le contenu des formations

 

Il est très significatif que les poids des deux pôles transport d'une part, logistique d'autre part changent avec le niveau de la formation. Au niveau Bac + 2, les formations dont la dominante est le transport sont majoritaires, bien que le changement du BTS (anciennement «Transport » devenu en 2011 « Transport et Prestations Logistiques ») modifie nettement l'équilibre ; dès le niveau Bac + 3, le transport est moins présent ; au niveau Bac + 5 et Bac + 6, les formations sont, sauf quelques exceptions, orientées logistique, avec un contenu transport modeste, voire inexistant.

 

On peut classer la plupart des formations comme relevant des disciplines économie et gestion. Les formations relevant de la géographie ou du droit sont peu nombreuses et se situent essentiellement au niveau Bac + 5.

 

La répartition géographie des formations

 

Le tableau ci-dessous indique le nombre des formations, tous niveaux confondus, par région, et entre parenthèses le nombre correspondant en 2008 (la répartition par région des formations en 2006 n'a pas été conservée)

 

 Alsace 16 (7)  Languedoc-Roussillon 17 (17)
 Antilles-Guyane 2 (3)  Limousin 4 (2)
 Aquitaine 28 (11)  Lorraine 18 (16)
 Auvergne 13 (6)  Midi-Pyrénées 16 (12)
 Basse-Normandie 11 (9)  Nord-Pas-de-Calais 38 (30)
 Bourgogne 14 (8)  PACA 41 (32)
 Bretagne 23 (17)  Pays-de-la-Loire 30 (19)
 Centre 14 (5)  Picardie 23 (14)
 Champagne-Ardenne 12 (6)  Poitou-Charentes 8 (4)
 Franche-Comté 5 (3)  Réunion 2 (2)
 Haute-Normandie 25 (26)  Rhône-Alpes 53 (43)
 Île-de-France 89 (68) Total 502 (360)

 

Ce tableau ne prend pas en compte une formation de niveau Bac + 2 (BTS) en Nouvelle-Calédonie.

 

Cette répartition est très inégale et fait apparaître le classement suivant :

Île-de-France
Rhône-Alpes
PACA
Nord - Pas-de-Calais
Pays-de-la-Loire

Un seul changement dans ce classement depuis 2008 : les Pays-de-la-Loire ont pris la place, au cinquième rang, de la Haute-Normandie.

 

Il est difficile d'aller au-delà dans le commentaire de ces chiffres :

 

Les changements intervenus sont très divers : ils vont de la baisse du nombre de formations (un seul cas : le Languedoc-Roussillon) à une multiplication de leur nombre par 2,8 (Centre).

 

Par ailleurs, le niveau des formations peut être très différent. Le Centre a presque triplé ne nombre de ses formations ; mais elles presque toutes (12 sur 14) de niveau bac + 2. Inversement en PACA les formations de niveau bac + 5 représentent presque la moitié (15 sur 32) des formations.

 

Ce classement dessine assez bien le poids des différentes régions dans l'activité logistique de la France.

 

B / Les formations de niveau Bac + 2

 

Répartition par nature de diplôme

 

  2014 2006
 BTS 109 79
 DUT 28 28
 Diplômes certifiés de niveau 3 98 23
 Autres (DU) 1 3
 Total 236 133

 

La ligne DUT comprend les DUT Gestion Logistique et Transport, y compris les années spéciales. Nous n'avons pas intégré les DUT QLIO (Qualité, Logistique Industrielle et Organisation) qui, en dépit de leur intitulé, restent largement orientés vers la gestion de production.

 

Les formations les plus nombreuses sont celle des BTS, Transport en 2006, Transport et Prestations Logistiques en 2014. Leur nombre a sensiblement augmenté (38 %) ; mais ce sont les formations conduisant à des diplômes certifiés de niveau III qui ont le plus fortement augmenté en nombre : celui-ci a été multiplié par 4,2 ! Le point suivant permet de comprendre ce phénomène.

 

Répartition par nature des organismes de formation

 

  2014 2006
 CNAM 4 7
 Ecoles

61

25
 Lycées 43 40
 Organismes d'enseignement liés à la profession 99 32
 Universités 29 29
 Total 236 133

 

Le nombre des formations (BTS) organisées par les lycées (publics ou privés) est stable, de même que celui des formations organisées par les Universités (essentiellement DUT). Ce sont les formations organisées par les organismes d'enseignement liés à la profession (AFT-IFTIM et Promotrans) d'une part, et celles qui sont organisées par des écoles et instituts divers (dont certains liés aux Chambres de Commerce et d'Industrie) d'autre part qui ont augmenté dans de très fortes proportions : une multiplication par 3,1 dans le premier cas, par 2,5 dans le second[1]. Ces formations peuvent conduire à des BTS, mais le plus souvent elles délivrent des diplômes reconnus par la Commission Nationale de la Certification Professionnelle et inscrits au RNCP.

 

Répartition par région

 

Comme pour le tableau tous niveaux confondus, nous avons mis entre parenthèse le nombre des formations constaté en 2008.

 

 Alsace 10 (4)  Languedoc-Roussillon 12 (8)
 Antilles-Guyane 1 (3)  Limousin 3 (1)
 Aquitaine 19 (4)  Lorraine 7 (4)
 Auvergne 5 (2)  Midi-Pyrénées 6 (4)
 Basse-Normandie 6 (6)  Nord-Pas-de-Calais 14 (11)
 Bourgogne 8 (5)  PACA 15 (14)
 Bretagne 12 (7)  Pays-de-la-Loire 13 (6)
 Centre 12 (4)  Picardie 10 (5)
 Champagne-Ardenne 7 (2)  Poitou-Charentes 6 (3)
 Franche-Comté 3 (1)  Réunion 2 (2)
 Haute-Normandie 11 (9)   Rhône-Alpes 24 (19)
 Île-de-France 29 (22)  Total 235 (146)

 

Note : il faut ajouter au total une formation au BTS en Nouvelle-Calédonie non intégrée dans ce tableau

 

Les principales régions où se trouvent ces formations sont l'Île-de-France, mais suivie de près par Rhône-Alpes puis par les régions PACA et Nord - Pas-de-Calais. Cette liste des principales régions n'est pas modifiée par rapport à 2008, et plus largement le classement des régions change assez peu, si l'on excepte l'Aquitaine et le Centre où on trouve des formations affichées, mais peut-être pas effectives....

 

C / Les formations de niveau Bac + 3

 

Répartition par nature de diplôme

 

  2014 2008
 Bachelors 5 5
 DEESTRAL 2 6
 Diplômes du CNAM 4 11
 Diplômes de l'AFT-IFTIM 8 0
 Diplômes certifiés de niveau 2 36 14
 Licences 5 4
 Licences professionnelles 56 42
 Autres 9 6
 Total 125 88

 

Nous avons indiqué, pour montrer les évolutions dans le temps, les chiffres de 2008 ; ceux de 2006 étaient disponibles, mais moins détaillés.

 

On remarquera d'abord l'importance du nombre des licences professionnelles qui ne sont pas loin de représenter la moitié des formations. Mais le passage au LMD était déjà bien commencé en 2008, et le nombre des formations qui augmente le plus est celui des formations délivrant des diplômes inscrits au RNCP de niveau 2. Les formations pour lesquelles l'AFT-IFTIM délivre un diplôme « maison » sont  les formations de Déclarant en douane et conseil (DDC) et de Responsable en logistique.

 

Notons que le nombre des formations intitulées Bachelor ou qui délivrent le DEESTRAL (Diplôme européen d'enseignement supérieur en transport et logistique homologué par la Fédération européenne des écoles) n'a pas augmenté, contrairement à ce que l'on pouvait attendre.

 

Répartition par nature des organismes de formation

 

  2014 2008
 CNAM 7 13
 Lycées et écoles 14 18
 Organismes d'enseignement liés à la profession 38 9
 Universités 66 48
 Total 125 88

 

Les changements intervenus depuis 2008 sont importants. Le CNAM qui était fortement positionné en 2008 sur les diplômes de niveau Bac + 3 s'est partiellement retiré, et le nombre des formations délivrées par les Lycées et Ecoles (en fait il n'y a qu'un seul lycée dans cette catégorie) est stable. Les Universités ont continué d'augmenter leur offre, avec les licences professionnelles, mais la croissance la plus importante est celle des organismes d'enseignement liés à la profession.

 

Répartition par région

 

 Alsace 3 (1)  Languedoc-Roussillon 4 (7)
 Antilles-Guyane 1 (0)  Limousin 1 (1)
 Aquitaine 6 (2)  Lorraine 7 (5)
 Auvergne 5 (2)  Midi-Pyrénées 1 (2)
 Basse-Normandie 4 (2)  Nord-Pas-de-Calais 11 (8)
 Bourgogne 5 (3)  PACA 9 (6)
 Bretagne 4 (2)  Pays-de-la-Loire 10 (8)
 Centre 2 (1)  Picardie 6 (5)
 Champagne-Ardenne 3 (3)  Poitou-Charentes 2 (1)
 Franche-Comté 2 (2)  Réunion 0 (0)
 Haute-Normandie 5 (5)  Rhône-Alpes 12 (5)
 Île-de-France 22 (17)  Total 125 (88)

 

Le classement a un peu changé par rapport à 2008 où il était relativement original : l'Île-de-France était en tête, suivie du Nord - Pas-de-Calais, des Pays-de-la-Loire et du Languedoc-Roussillon ; PACA et la région Rhône-Alpes ne venaient qu'au 6ème rang ex aequo. En 2014, la région Rhône-Alpes a pris la deuxième place, devançant le Nord-Pas-de-Calais, la région PACA et les Pays-de-la Loire. Le Languedoc-Roussillon a vu le nombre des formations baisser.

 

D / Les formations de niveau Bac + 4

 

Répartition par nature de diplôme

 

  2014 2006
 Diplômes du CNAM 0 7
 Diplômes certifiés de niveau 2 13 18
 Ingénieur-maîtres 0 6
 Bachelors 2 0
 Masters 1 4 4
 Total 19 35

 

On voit nettement les conséquences de l'adoption du LMD : le nombre des formations à Bac + 4 chute fortement du fait de l'abandon par le CNAM de ce positionnement, de la disparition des formations conduisant au diplôme d'ingénieur-maître délivré autrefois par les IUP, et de la diminution des diplômes certifiés de niveau II. Le nombre des masters 1 ne baisse pas, mais il est très faible. En effet la plupart des masters 2 spécialisés en transport et logistique s'appuient sur des masters 1 qui, s'ils ne sont pas « généralistes », ne sont pas pour autant spécialisés en transport et logistique et que nous n'avons donc pas retenu dans notre recensement.

 

Répartition par nature des organismes de formation

 

  2014

2006

 CNAM 0 7
 Ecoles 7 8
 Organismes d'enseignement liés à la profession 5 10
 Universités 7 10
 Total 19 35

 

Le CNAM, comme nous l'avons dit ci-dessus, a quitté ce créneau, ainsi d'ailleurs que l'AFT.

 

Répartition par région

 

Les formations conduisant à un diplôme de niveau Bac + 4 sont inexistantes ou réduites à une ou deux unités dans toutes les régions, sauf l'Île-de-France (5 formations).

 

E / Les formations de niveau Bac + 5

 

Répartition par nature de diplôme

 

  2014 2006
 Diplômes d'écoles 4 9
 Diplômes d'ingénieur 2 5
 Diplômes d'université 3 5
 Diplômes certifiés de niveau 1 19 6
 Masters 2 10 0
 Masters 2 (à orientation professionnelle) 49 50
 Masters 2 (à orientation recherche) 2 6
 Masters of Arts, MSc, MBA 16 6
 Total 105 87

 

Les changements sont relativement importants. Le nombre des formations déjà élevé a augmenté de près d'une vingtaine.

 

La domination des universités sur ce créneau est évidente, et elle s'est nettement renforcée. En 2014, 58 % des formations sont des masters 2, diplôme qui ne peut être délivré que par les universités. En 2006, les masters 2 devaient être soit à orientation professionnelle, soit à orientation recherche. En 2014, cette qualification n'est plus obligatoire : une dizaine de masters ne se classent donc ni dans l'une ni dans l'autre orientation. Mais en fait, lorsqu'on regarde leurs programmes, il s'agit de masters qui sont plutôt professionnalisants. Les masters orientés recherche et affichés comme tels ne sont plus qu'au nombre de 2 (à Aix pour la logistique, à Lyon pour le transport).

 

On notera la montée en nombre des formations sanctionnées par des diplômes certifiés de niveau 1, et des Masters of Arts, Master of Sciences et surtout MBA délivrés par des Ecoles.

 

Répartition par région

 

 Alsace 2  Languedoc-Roussillon 1
 Antilles-Guyane 0  Limousin 0
 Aquitaine 1  Lorraine 3
 Auvergne 3  Midi-Pyrénées 4
 Basse-Normandie 1  Nord-Pas-de-Calais 10
 Bourgogne 1 PACA 15
 Bretagne 4 Pays-de-la-Loire 5
 Centre 0  Picardie 6
 Champagne-Ardenne 1 Poitou-Charentes 0
 Franche-Comté 0  Réunion 0
 Haute-Normandie 8  Rhône-Alpes 16
 Île-de-France 24  Total 105

 

Nous n'avons pas conservé les statistiques de 2006, nous contentant de noter à l'époque que « Les formations à Bac + 5 sont présentes dans une quinzaine de régions, mais principalement en Île-de-France (16 formations), Rhône-Alpes (13), PACA (11), Haute-Normandie (9), Nord - Pas-de-Calais (7) et Bretagne (6) »

 

Si le nombre des formations a globalement augmenté, leur répartition est restée stable, et le classement fait apparaître les mêmes régions principales qu'en 2006, l'ordre étant très peu modifié : l'Île-de-France, Rhône-Alpes, PACA, le Nord-Pas-de-Calais et la Haute-Normandie

 

F / Les formations de niveau Bac + 6

 

Elles sont au nombre de 18 (21 en 2006) et sont toutes des mastères spécialisés délivrés principalement par des grandes écoles de commerce ou d'ingénieurs.

 

 Aquitaine 1
 Bretagne 1
 Île-de-France 9
 Lorraine 1
 Midi-Pyrénées 3
 Nord-Pas-de-Calais 2
 Pays-de-la-Loire 1
 Total 18

 

La région parisienne représente près de la moitié des formations.

 

A l'exception de trois d'entre elles (deux axées sur le transport aérien et une sur le transport ferroviaire) elles sont orientées Logistique.

 

 

Conclusion générale

 

Les conclusions que nous pouvons tirer de ce recensement ne s'éloignent pas fortement de celles que nous avions établies en 2006 ou en 2009.

 

1. Le nombre des formations a considérablement augmenté au cours des 15 ou 20 dernières années. L'augmentation a touché :

  • les DUT dans les années 90
  • les Bac + 3 (notamment les licences professionnelles) depuis 10 ans
  • les Bac + 5 depuis une quinzaine d'années

 

Le nombre des formations est certainement supérieur à celui des enseignants spécialistes et compétents dans les domaines visés !

 
La gestion des capacités est rendue de plus en plus difficile car les candidats postulent simultanément à plusieurs formations avant de choisir l'une d'entre elles et de laisser des places vides.

 

2. Il s'agit de formations «professionnalisantes». Mais la situation sur le marché de l'emploi, le système LMD, la conviction que la prolongation des études améliorera l'insertion sur le marché du travail, poussent les étudiants à poursuivre de plus en plus leurs études.

 

Ils s'inscrivent donc derrière un BTS ou un IUT, à une licence professionnelle ou un diplôme de niveau II, et se portent candidats à un master... Il est très difficile de les convaincre de prendre un emploi et de revenir en formation quelques années plus tard, au titre de la formation continue. Cette attitude pose également problème aux entreprises qui ont accepté de prendre en stage ou en apprentissage un étudiant, qui espéraient le garder une fois le diplôme obtenu, mais qui constatent qu'il préfère partir vers une autre formation de niveau plus élevé plutôt que de rester dans l'entreprise.

 

3. Pourtant de nombreuses formations offrent la possibilité d'y entrer au titre de la formation continue. Un nombre de plus en plus grand permet également aux étudiants de suivre la formation en alternance, avec un contrat d'apprentissage ou un contrat de professionnalisation. Lorsque ce n'est pas le cas, elles prévoient des stages en entreprise de plusieurs mois.

 

4. Le «paysage» des formations est très opaque, avec

  • la multiplication des natures de diplômes (notamment à Bac + 5),
  • des intitulés souvent peu explicites voire trompeurs (mise en avant systématique du mot logistique ou mieux de la «supply chain»),
  • la pauvreté (et souvent le caractère essentiellement «publicitaire» des informations données...)

On se demande comment les étudiants (et les employeurs...) peuvent faire un choix raisonné.

 

Il y a heureusement des exceptions avec des pages de présentation des formations très bien faites et très complètes. La réputation des organismes de formation est aussi un critère de choix qui doit permettre d'éviter de trop grosses erreurs.

 

5. Au fur et à mesure qu'on considère des formations de niveau plus élevé, la part des formations à dominante «logistique» augmente, au détriment des formations à dominante «transport».

 

D'une façon qui peut paraître étonnante, on peut trouver des formations «logistique» dans lesquelles il n'y a pas le moindre enseignement portant sur le transport...

 

Par ailleurs, si les besoins de diplômés de haut niveau en logistique sont importants, c'est quand même aux niveaux bac + 2 et bac + 3 que se trouvent la très grande majorité des emplois en logistique.

 

6. Au fur et à mesure que le niveau des formations s'élève, les formations se concentrent de plus en plus dans quelques régions, au premier rang desquelles la région parisienne.

 

Changements intervenus entre les recensements de 201 et de 2016

 

Le recensement de 2016 fait apparaître quelques changements non négligeables par rapport à celui qui avait été réalisé en 2014.

 

On constate en effet une augmentation sensible (+ 6 % - ce qui en deux ans peut être considéré comme important) du nombre total de formations, concernant tous les niveaux, à l'exception du Bac + 6.

 

  Recensement de 2016 Recensement de 2014
 Bac + 2 243 236
 Bac + 3 138 125
 Bac + 4 35 19
 Bac + 5 102 105
 Bac + 6 15 18
Total 533 503

 

La principale modification concerne le nombre de formations de niveau bac + 4 qui, avant 2014, avait considérablement diminué du fait de la mise en place du MLD : les formations de niveau 3 avaient vu leur nombre croître fortement et les formations de niveau bac + 4 tendaient à disparaître. Cette tendance semble s’inverser et le nombre de formations retrouve son niveau de 2006 pour deux raisons :

-  la plupart des Master 2 spécialisés en transport ou logistique s’appuient sur des Master 1 plus généralistes que nous ne retenons donc pas dans la liste des formations en transport et logistique de niveau Bac + 4 ; or entre 2014 et 2016, plusieurs Master spécialisés en transport et logistique ont choisi de se développer sur deux années et donc sont apparus des Master 1 en transport et logistique que nous avons retenus dans notre recensement.

-  les formations à bac + 4 conduisant à des diplômes certifiés de niveau 2 ou de niveau 1, organisées par des organismes de formation proche de la profession du transport (essentiellement l’AFTRAL) ont également vu leur nombre augmenter et sont aujoud’hui aussi nombreuses qu’en 2006.

 

Un autre changement mérite d'être signalé : si la hiérarchie des régions (anciennes !) n'est pas modifiée, on constate que l'augmentation du nombre des formations s'est produit dans les régions - à l'exception de l'Île-de-France dont le nombre de formations reste inchangé - où il était déjà élevé, et notamment dans les trois régions qui venaient derrière l'Île-de-France : Rhône-Alpes (57 formations au leu de 53), PACA (46 formation au lieu de 41), Nord-Pas-de-Calais (46 au lieu de 38). Ainsi la concentration des formations tend à s'accentuer.


[1] Rappelons toutefois la remarque faite plus haut relative à la possibilité que le recensement compte, plus particulièrement au niveau bac + 2, des formations « affichées » mais non effectivement organisées

Les formations